Un organe... une vie ?
Extrait en partie du livre « Vers un monde d’Amour »
Nous sommes à une époque où la science voudrait rendre l’humain physiquement immortel. Certains de nos contemporains se croient d’ailleurs immortels et n’évoquent jamais leur mort. Pour eux, il s’agit d’un sujet tabou. Demain, comme pour nos automobiles, nous irons au garage médical afin de remplacer toutes les pièces défaillantes ou usagées de notre corps. En effet, avec les progrès de la science et de la technique qui n’ont pas de limites, tous les organes utiles, toutes les pièces de rechange seront en "magasin". Il suffira simplement de commander la "pièce" adéquate, de régler la facture, et de subir l’intervention qui permettra à la machine physique de repartir à neuf pour une nouvelle étape.
Ce tableau, quelque peu idyllique, est de nature à faire rêver la plupart d’entre nous. En effet, qui sur cette Terre ne désire pas être et rester en bonne santé le plus longtemps possible ? Ce raisonnement correspond à la logique humaine et terrestre qui pilote la vie d’une majorité des habitants de ce monde. Cependant, il ne prend en considération qu’un seul corps..., une seule vie, et ignore complètement la Vraie Vie : celle qui suit notre mort physique.
Des enquêtes ont déjà démontré que les personnes transplantées (cœur, rein, poumon…) récupèrent une bonne partie du caractère, des habitudes, des goûts, des passions… du donneur. Bref, la personnalité du receveur se retrouve altérée et se transforme, alors qu’il a hérité d’un organe étranger. Mais qu'en est-il du donneur ? J'ai toujours en mémoire le témoignage d'une maman qui s'était confiée à moi. Elle avait donné les yeux de son fils tué dans un accident. Peu de temps après sa mort, il était apparu en songe à sa mère avec des orbites vides. Ce qui avait considérablement traumatisé cette femme. Quel était donc le sens d'une telle apparition ?
En juillet 2007, j'ai fait "par hasard" la connaissance d'un responsable d'entreprise travaillant pour la sécurité automobile, et passionné par son activité. Au cours de notre échange, alors que j'évoquais l'utilisation de mannequins pour les tests de sécurité, ce dernier m'a avoué : « Nous utilisons également des cadavres de personnes qui ont donné leur corps à la science. Après leur avoir rendu leur souplesse, nous les installons dans le véhicule... » Abasourdi et sans dire quoi que ce soit de mon expérience, j'ai immédiatement pensé à la personne décédée donneuse de son corps, toujours attachée à la terre, mais errant sans comprendre la situation qui est désormais la sienne. De plus, si cette personne s'est tuée au volant d'une voiture, que de stupeur et d'incompréhension pour elle !
Par ailleurs, Michel Belline, décédé accidentellement en 1969, à l'âge de 22 ans, évoque aussi cette délicate question en réponse à son père, avec lequel il communiquait par-delà la mort. Voici ce court dialogue extrait du livre : "La troisième oreille" :
- Les parents : Michel, les médecins nous ont demandé un de tes reins. Avons-nous bien fait de le donner ?
- Michel : « Les êtres devraient garder leurs organes et ne pas les mêler, à moins que l'échange ne se fasse entre parents...»
- Le père : Ne doit-on pas sauver un être humain ?.
- Michel : « Qu'appelles-tu "sauver" ? »
- Le père : Prolonger la vie...
- Michel : « Dans ce sens, je comprends... Sais-tu où est allé mon rein ? Connais-tu les résultats de la greffe ? Je ne veux pas te faire de la peine...»
- Le père : Je ne sais pas, on ne m'a informé de rien. Finalement, j'ai pensé que la vie d'un être humain pourrait en être prolongée.
- Michel : « Si vous saviez ce qui se passe, si vous pouviez deviner... Il faut respecter les corps de ceux qui ne sont plus ! Celui qui vous quitte est aussi respectable qu'un vivant.»
- Le père : Enlever un fragment de notre chair pour le greffer sur une autre, est-ce prendre le risque de mélanger imprudemment deux systèmes ?
- Michel : « C'est créer dans le monde de l'esprit, non moins que dans le monde physique, des réactions de rejet. Les scientifiques ne peuvent pas encore prévoir toutes les conséquences...»
Depuis l’Au-delà, qu'en pensent mes correspondants d’outre-tombe ? Eux qui vivent toujours émettent une opinion qui va dans le sens des réponses de Michel, et pour cause ! Prenez connaissance, ci-dessous, de leur réponse qui me fut communiquée le 1er mai 2003, et complétée le 21 mai 2010 :
« Le corps physique et le corps éthérique sont uniformes et ressemblants dans leurs moindres détails. Ils sont destinés à vivre ainsi l’un avec l’autre l’espace d’un passage sur Terre et interfèrent toujours l’un avec l’autre, à chaque instant, à chaque seconde de votre vie physique.
L'étranger est pour l'un ou l'autre un intrus, un élément imprévu, un organe non admis et souvent rejeté. Les seuls organes tolérés par le corps éthérique sont ceux qui remplacent un membre physique détruit ou inopérant. C'est la seule possibilité qu'a le corps physique de poursuivre sa vie dans les meilleures conditions, sans pour autant atteindre et perturber son double.
Je pense que tu as compris pour le moment, le sens de ce message. Arrivons-en désormais aux organes transplantés ou introduits dans ce même corps physique défaillant.
Ils sont étrangers au système initial. Ils appartiennent à un autre corps, ils perturbent le corps spirituel et éthérique, même s'ils apportent dans de nombreux cas un soulagement au malade. Sache qu'il ne faudrait jamais réaliser de telles transplantations. Elles sont interdites et dangereuses pour l'équilibre des deux corps. C'est la raison pour laquelle des réactions hostiles comme celles que tu décris, se manifestent. C'est le corps initial qui réagit et tente de rejeter cette partie qui lui a été imposée, mais qui ne lui appartient pas.
Le rejet, même s’il semble s’apaiser avec le temps, ne disparaîtra jamais complètement. Le corps sera en déséquilibre jusqu'au dernier souffle de vie physique. Les organes vitaux ne devraient jamais être remplacés, les organes secondaires sont mieux tolérés. Toute vie maintenue ou prolongée artificiellement, s'oppose à la logique divine. C'est une entrave au choix de l'âme avant son incarnation. C'est une entrave sévère au parcours prévu initialement par elle. C'est une entrave et une opposition dangereuses et risquées, aux lois de Dieu. »
- Olivier, je me demande pourquoi il y a un risque quelconque après la mort, puisque le corps physique est détruit ?
« La matière est imprégnée du souffle divin. Toutes les cellules spirituelles qui la composent se souviennent et ne supportent pas le mixage entre elles. Je veux dire par là que ton corps est unique, et qu’il n’a pas vocation à être mêlé spirituellement par la force. Or, c’est bien ce qui se passe lorsque vous mélangez les organes. Vous prenez le risque d’apporter un dysfonctionnement et un déséquilibre cellulaire, lors de la mort du corps physique. Le mélange que vous faites ne disparaît pas comme par enchantement lorsque la mort se manifeste. Il est et restera la cause de la production du rejet dans notre monde. Je m’explique : le corps qui aura, par exemple, reçu un autre cœur, sera peut-être tiraillé dans l’appartenance à plusieurs personnalités. Il sera sous l’emprise de cette attirance très forte des cellules spirituelles ayant composé ce corps, et cherchant par tous les moyens à retrouver toute leur cohérence.
C’est exactement comme si tu partais sur Terre à la reconquête d’un précieux objet d’une haute valeur sentimentale, ou de tout autre chose t’ayant appartenu, mais qu’un individu peu scrupuleux t’aurait volé. Pendant très longtemps, tu ressentirais très mal cette absence qui n’est pourtant que matérielle. Elle serait parfois traumatisante et très douloureuse parce que même s’il s’agit d’un objet, le sentiment que tu éprouves à son égard peut être très fort.
Le sentiment, c’est l’expression de l’âme. Il s’exprime toujours par l’échange – indiscernable par la science – des cellules propres à votre corps éthérique.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme... ? Oui et non, bien sûr ! Une âme n’habite pas la matière inerte et pourtant, le matériau vit aussi. Ce qui veut dire qu’elle réagit toujours plus ou moins à l’amour que vous lui portez. Je crois qu’il est inutile d’insister plus longtemps sur la question, l’exemple que tu souhaitais parle de lui-même.
Sachez toutefois que cet exemple concerne plutôt les esprits les moins évolués spirituellement, parce que la "matière éthérique" reste plus dense pour eux. Le corps subtil est grossier lorsqu’il habite sur les premiers plans spirituels, et s’affine par la suite au fur et à mesure de son évolution. C’est la raison pour laquelle les liens avec la matière terrestre – qui vibre faiblement – sont perçus plus fortement qu’ensuite, au cours de l’avancement spirituel. L’âme et l’esprit restent, d’une certaine façon – bien qu’étant libérés de la matière – sous son emprise. C’est ce qui explique cette sensation d’inconfort de l’esprit, si ce dernier est plus ou moins transformé physiquement au moment de la mort.
L’esprit qui séjourne dans les plans supérieurs n’a, quant à lui, aucune perception de cet ordre, quelles que soient les conditions terrestres de sa disparition. Entre les pôles extrêmes, il existe – vous l’avez tous compris – une multitude de degrés et de perceptions variables de cet état.
L’esprit très évolué n’est pas concerné par l’échange d’organes, parce qu’il a tout compris de son vivant et ne demande rien. Il sait où il va, et ne savoure qu’une chose ou qu’un instant : celui de son retour dans notre monde, qu’il ne souhaite d’aucune façon différer.
Le remplacement d’organes est avant tout une affaire de conscience. Il n’est pas question pour nous de le dogmatiser. La liberté de la décision appartient à chacun, elle ne doit jamais être remise en cause. Mais avant de décider, il convient de toujours s’informer, quelle que soit la décision à prendre. La décision de vivre ou de mourir est la plus importante. Si elle tient à un fil, faut-il le rompre ou le consolider ? »
Claire Sylvia
Claire Sylvia, 47 ans, souffre depuis sept ans d'une maladie rare appelée "hypertension pulmonaire primaire" qui laisse son cœur en très mauvais état et ses poumons aussi fins qu'une feuille de papier. Son seul espoir réside dans une immédiate double greffe du cœur et des poumons.
Nous sommes en avril 1988. Claire est allongée sur une table d'opération de l'hôpital américain de Yale-New-Haven dans la région de la Nouvelle-Angleterre. Les chirurgiens lui ouvrent le thorax pour lui enlever son cœur et ses poumons défectueux et les remplacer par les organes sains d'un jeune homme de 18 ans qui vient de se tuer en moto. L’opération est un succès.
Claire émerge de son sommeil quelques heures plus tard. Elle a le sentiment que son nouveau cœur bat plus profondément et à un rythme différent. Elle en parle à l'infirmière qui lui répond en souriant : « C'est un effet de votre imagination, mais rien n'a changé ». Et pourtant, elle se sent différente sans toutefois oser en parler au chirurgien.
À sa sortie de l'hôpital, à un journaliste qui lui demande ce dont elle a le plus envie maintenant, Claire lui répond : « Je meurs d'envie de boire une bière… » Elle n'a jamais aimé la bière !!! Un peu plus tard, elle réalise qu'elle a un nouveau penchant pour les poivrons verts, le beurre de cacahuètes et le chocolat. Elle est aussi irrésistiblement entraînée vers les fast-food pour assouvir une envie inconnue de beignets de poulet. Ses goûts ont changé !
Plus étonnant encore, au cours d'une soirée chez des amis, elle est curieusement attirée par une hollandaise aux cheveux blonds et au penchant homo alors qu'elle est hétérosexuelle inconditionnelle.
Six mois ont passé depuis l'opération et des incidents similaires se produisent au quotidien. Claire se demande si elle n'a pas reçu en plus du cœur et des poumons du jeune homme, son esprit et certains aspects de sa personnalité ?
Quelques nuits plus tard, Claire fait un rêve qui semble confirmer ses soupçons. Dans ce rêve, elle embrasse un jeune homme du nom de Tim. Claire s'éveilla de ce rêve avec un sentiment de pur bonheur comme si on lui avait insufflé une nouvelle vie. « J'avais l'impression d'avoir enfin intégré mon nouveau cœur et mes nouveaux poumons. Mais surtout je savais que le jeune homme de mon rêve était mon donneur. J’en avais la confirmation. »
Bien que sachant qu'aucun hôpital américain impliqué dans le programme de greffes d'organes ne révèlera le nom d'un donneur, elle décide malgré tout d'appeler Gail Eddy, le coordinateur de programme de greffe à Yale. « Je suis désolé dit Eddy, mais vous ne pouvez pas savoir ça. S’il vous plaît, Claire, laissez tomber. »
C'était sans connaître la détermination de Claire. Dans les semaines qui suivirent, d'autres rêves obsédants s'imposèrent à elle et des faits déroutants continuèrent de bouleverser son quotidien.
C'est alors que la rencontre fortuite avec un médium, lors d'un dîner, va hautement l'aider dans sa quête de recherche de son donneur. Dès le lendemain de leur rencontre, le médium appelle Claire pour lui faire savoir qu'il a vu en songe le nom de son donneur dans la rubrique nécrologique d’un journal du Maine !
Il n'en fallait pas plus pour Claire qui se précipite à la bibliothèque pour feuilleter les journaux du Maine datant de la semaine de sa greffe. Elle y trouve immédiatement la nécrologie d'un jeune homme connu sous le pseudo de Tim Laselle, tué dans un accident de moto à l’âge de 18 ans. Convaincue du bien-fondé d'une rencontre avec la famille du donneur, Claire mène son enquête.
Nous sommes en 1991, Claire est au volant de sa voiture, elle se rend dans le Maine pour rencontrer la famille de Tim. Le premier moment de gêne passé, Claire après avoir raconté son histoire en détails se risque à quelques questions et obtient de la part de la famille de Tim une justification pour chaque goût ou sensation inexplicable. Ainsi, Tim avait un faible pour la bière, les beignets de poulet et les poivrons. Il aimait les jeunes filles blondes. Il avait aussi un besoin constant de bouger… Claire revenait d'un tour de France à pied pour satisfaire un fort besoin d'action !!!
On aurait une "mémoire cellulaire" : les cellules contiendraient les traces de notre personnalité, de nos goûts et de notre histoire. Si cette théorie est juste, il en découle que lorsque des tissus ou des organes sont transplantés d'un corps à un autre, les traces mémorielles le sont également.
Maintenant, reste à savoir si le courant scientifique classique peut admettre l'idée que les organes du cœur soient plus qu'exclusivement de la chair et du sang ?