Hymne au chasseur.

Extrait du livre : Marie-Madeleine, le secret délivré


  • Message du 16 novembre 2006

« Où est passé ton cœur ? Où est passée ton âme ? Chasseur profanateur, individu opaque, ténébreux personnage ! Respectes-tu la vie, lorsque tu la détruis ? Pose-toi la question avant de déclencher le tir irréparable !

À chacun son chemin ! À chacun sa responsabilité ! À chacun son épreuve !

Chasse pour gagner ta pitance ! Chasse pour te vêtir ! Mais surtout ne chasse plus pour ton simple plaisir !

Privilégie ton droit, mais n’en abuse pas ! Ton droit : celui de tuer si tu es menacé, mais également celui qui est de préserver !

Oui, tu préserveras, mais surtout ta santé et ton évolution, si tu ne t’enferres plus dans cette démagogie de ton droit sur la vie.

Que nous reproches-tu, si ce n’est d’être là pour vivre, nous aussi, sur une Terre habitée par nos plus chers ancêtres ? Pourquoi mépriser l’être, la créature sauvage, qui est là pour t’aider dans ton évolution ? Serais-tu à ce point têtu et orgueilleux pour contester nos droits ?

Nous sommes les premiers occupants d’une demeure qui, pourtant, te dérangent ! Qui massacre la Terre ? As-tu identifié ceux qui troublent la fête ? Qui est le prédateur ? Qui est l’opportuniste ? Qui est le pourvoyeur de ces fausses valeurs dont tu te gargarises ?

Après de bons et loyaux services, le chasseur récompense son chien

Tu confonds tous les genres, tu confonds tous les règnes, mais tu as oublié que nous, les animaux, sommes mus par notre instinct. Tu possèdes une intelligence, mais surtout une conscience supérieure à la nôtre. Sois-en digne et heureux, et sache l’utiliser pour notre bien commun !

Ta force ne tient qu’à ton fusil… en la possession de ton arme. Sans elle, tu n’es rien… qu’un petit humain dérisoire qui a perdu son âme !

Pitié à toi, sommité de la chasse ! Nous te plaignons beaucoup parce que tu te prépares de bien tristes moments. Sacrifie, persévère dans ton erreur, c’est ton droit absolu ! Ton loisir est de tuer l’innocent animal qui, pourtant, ne t’a rien demandé. Il n’est pas à l’agonie, il est simplement désireux de la vie comme tu l’es toi-même !

L’arme dont tu es si fier se retournera un beau jour contre toi, et te sacrifiera. Alors, tu comprendras qu’être au bout du fusil est loin d’être agréable, et tu regretteras amèrement ton affligeant combat !

Quand le "fusil" change de mains !

Agis pour l’œuvre utile, ne te trompe pas d’ennemi ! Nous sommes tes frères, tes sœurs, et même tes parents. Aurais-tu oublié cette parole de St François d’Assise ? Notre plus tendre ami !

Maintenant, tu es libre de faire ce que tu veux de cet avertissement, mais sache que le moment venu : ce jour où toi-aussi, tu nous rendras des comptes, sans être dispensé du jugement premier : celui qui t’appartient, le pardon tardif ne servira à rien. Il ne t’exonérera pas de cette loi divine que tu ignores sans cesse, pour te libérer et t’exempter d’inutiles contraintes.

Cerf achevé dans la maison où il avait trouvé refuge

Ô Seigneur de la nuit… de cette jungle humaine, qui avance masqué dans ton obscurité, oublie cette passion qui t’aveugle. Deviens notre avocat ! Ne sois plus le bourreau qui persécute, assassine, et mets sous sa botte les faibles que nous sommes ! Cette situation s’inversera un jour, tu ne dois en douter.»

La parole des animaux martyrs, par leurs amis de l’au-delà : Olivier et Léa.

La légende de saint Hubert


La vision de saint Hubert

Depuis le XVe siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu'il n'avait pu résister à sa passion un vendredi saint, et n'ayant trouvé personne pour l'accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.

Hubert se mit à pourchasser le cervidé mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l'animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :

Quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ?

Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :

Seigneur ! Que faut-il que je fasse ?

La voix reprit :

Va donc auprès de Lambert, mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes péchés, ainsi qu'il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée.

Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :

Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse.

Je ferai pénitence, puisque vous le voulez.

Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous !